Plus de 20 000 personnes ont commandé à la Ruche qui dit Oui !* depuis son lancement, on compte des dizaines de milliers d’adhérents aux Amap et des centaines de milliers de personnes qui fréquentent les marchés et les fermes. Mais qui sont ces consommateurs en circuit court ? Chercheurs et spécialistes** issus du projet de recherche LiProCo les ont scrutés de près. Portrait robot.
1/ Mangeur de carottes
Le consommateur en circuit court (CCC pour les intimes) achète principalement des fruits et des légumes. Cela représente 85% de ses achats.
2/ Consommateur fidèle…
Le CCC achète peu (entre 15 et 18 euros) mais revient souvent. Sur les marchés, 72% des acheteurs réalisent leurs courses au moins une fois par semaine. Et dans les points de vente collectifs, ils sont 60% à les fréquenter hebdomadairement.
3/… Mais pas exclusif
Se nourrir uniquement en circuits courts ? La pratique est encore marginale. Les Français utilisent en moyenne 4,6 circuits de distribution différents. Le CCC n’échappe pas à la règle et ne boude pas les grandes surfaces, c’est d’ailleurs le deuxième circuit qu’il fréquente.
4/ Priorité à la proximité
Rouler pendant des heures pour récupérer son panier ? Certainement pas. Le CCC privilégie la proximité géographique. La durée moyenne pour se rendre dans un circuit court varie entre 8 et 12,5 minutes.
5/ A chaque âge sa formule
Quel âge a le CCC ? Ca dépend. S’il fréquente les marchés ou les points de vente collectifs, il est plutôt du genre quinqua fringant ou jeune senior. Mais s’il est adhérent d’une Amap ou d’un autre système de panier, une fois sur deux, il a moins de 36 ans.
6/ Plutôt diplômé
Le CCC n’a pas les mains dans la terre, au contraire. Dans les systèmes de paniers au sens large, près de 60% des CCC ont au moins Bac +3 et près de 50% font partie de la catégorie cadre et profession intellectuelle supérieure.
7/ Et quasi marié
Le CCC vit le plus souvent en couple (96% dans les Amap, 76% sur les marchés). Célibataires, unissez-vous !
Quelques jolies photos des membres ici !
** Hérault-Fournier C, Merle A et Prigent-Simonin AH, 2012. « Portraits d’acheteurs en circuits courts », in Prigent-Simonin AH., Hérault-Fournier C., 2012, Au plus près de l’assiette, Pérenniser les circuits courts alimentaires, coéditions Quae et Educagri, 261p.
Bonjour
Oups…
Je ne comprends pas bien les commentaires ci-dessus.
Les consommateurs en circuit-court ont compris que leur alimentation est la base pour être en bonne santé tout en préservant notre environnement.
Si, ce sont plus de 50% des gens diplômés qui en prennent conscience, ce n’est pas un hasard… Ils s’informent et ont les moyens financiers.
Maintenant, il faudrait se poser la question suivante :
« comment faire pour que Monsieur tout le monde puisse bénéficier de la bonne bouffe via votre réseau, par exemple » ?
L’engagement doit être dans les deux sens.
Aux producteurs de faire un effort sur le prix via bien entendu une belle commande groupée.
Et, aux consommateurs de s’engager un minimum sur sa fidélité (on ne peux avoir le beurre et l’argent du beurre) !
Dans le cas contraire, ces systèmes « circuits-courts » resteront marginales et la grande distribution auront le champs libre…
Une prise de conscience doit être prises dans les deux parties !
Pourquoi je dis çà ?
J’ai regardé les prix pratiqués sur la ruche… 90% des gens, même de bonnes volontés n’ont pas les moyens financiers…. Le Hic d’aujourd’hui, qui peut être effacé.
Une idéologie (un changement pour le bien de tous) se construit par le bas et non par le haut.
Bien cordialement
BRAVO POUR CETTE BELLE INITIATIVE….
excellente idée… j ai hate qu une ruche s ouvre pres de chez moi..
comment fonctionne la ruche qui dit oui de bouillarges dans le gard,
est elle déjà operationnelle. a vous lire.merci